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Gestion de la Relation client (GRC ou CRM)

« Au lieu de se concentrer sur un produit à la fois en essayant de le vendre au plus grand nombre possible, concentrez-vous sur un client à la fois et essayez de lui vendre autant de produits que possible. » Peppers & Rodgers

Les apports des réseaux sociaux à la Gestion Relation Client (GRC ou CRM)

Les réseaux sociaux rendent désormais possible l’accès au marketing one-to-one et au marketing relationnel, ou individualisé, qui est centré sur la création d’un flux régulier de transactions, est orienté vers le long terme, donne la priorité au dialogue et à la collaboration avec les clients et les affiliés ; il cherche à fidéliser les clients et a pour objectif d’augmenter la « part de client » et pas seulement la « part de marché ». Enfin, le marketing relationnel traite les clients de manière différenciée. Pour permettre tout cela, de nombreuses entreprises ont dû apprendre à utiliser les réseaux sociaux et certains se sont trompés ou ont cumulé les erreurs. Néanmoins, ceux -ci leurs ont apporté un moyen de communication et de diffusion extrêmement rapide et perfectionner, et dont la portée ne se limite pas à une zone géographique ou une catégorie démographique.
En effet, les réseaux sociaux permettent aux entreprises de contacter plus facilement leurs clients grâce au dialogue quasi permanent. Cela donne accès à une interaction irremplaçable et indispensable si l’entreprise désire réellement connaître ses clients et adapter ses produits, offres, communications ou publicités à ceux-ci. Un des avantages considérables des réseaux sociaux est le fait que tout peut s’exécuter en temps réel. C’est là que le Social CRM a toute son importance car les données issues des réseaux sociaux permettent de faire des profils de clients, l’entreprise peut prendre en compte très rapidement les changements d’envie, de besoin, de situation de ses clients grâce au dialogue, au partage, à l’échange, et adapter tout aussi rapidement son offre.

La GRC en e-commerce

Depuis l’apparition des réseaux sociaux et du e-commerce, l’entreprise passe de l’optique de production à l’optique client, ce dernier étant devenu plus difficile à satisfaire et très exigeant puisqu’il peut désormais comparer l’offre globale et d’un simple click se déplacer d’un site à l’autre, d’une offre à l’autre, d’une marque à l’autre ou simplement se désabonner d’une page Facebook (ou d’un compte twitter) à la moindre déception. C’est ainsi que la gestion de la relation client sur les réseaux sociaux va devenir déterminante pour la réussite dans le commerce électronique : toute l’organisation doit être tournée vers le client. La réussite dans le commerce électronique devra son salut à la bonne gestion de la relation client de la première visite du site, en passant par les réseaux sociaux jusqu’à la livraison et l’après vente.
L’e-CRM (ou gestion de la relation client électronique) correspond bien aux canaux Internet (email, formulaires web…). Mais l’e-CRM est aussi le domaine à part entière de la gestion de la relation client à travers le site web. Pour un site de commerce électronique, il s’agit par exemple de personnaliser l’interface selon le profil de l’internaute, profil établi soit grâce à des informations déclaratives, soit en analysant en temps réel son comportement (où clique-t-il le plus souvent ?) sur le site web.

Sécurité et marketing

Il y a une dizaine d’années, trois entreprises sur quatre présentes sur le marché de la vente en ligne (via Internet) considéraient les possibles failles de la sécurité des transactions comme un frein au développement du e-commerce. Avec  l’euros, l’ensemble des e-commerçants avait déjà énormément investi dans ce domaine. Ainsi, la sécurité des transactions n’est plus une priorité que pour 5 % d’entre eux. Notons qu’à cette période, 91 % des sites de vente en ligne proposent un système de sécurisation des transactions et 98% disposent d’un système de sécurité pare-feu (ou coupe-feu, garde-barrière ou firewall en anglais, est un système permettant de protéger un ordinateur ou un réseau d’ordinateurs des intrusions provenant d’un réseau tiers – notamment Internet). Si, dans la vente à distance, la relation avec le client n’est plus un face-à-face physique, elle n’en reste pas moins primordiale pour convaincre l’acheteur potentiel de concrétiser son désir d’achat, et mieux encore de le renouveler. Marketing et relation client sont pressentis par les entreprises ayant une activité de vente sur Internet comme les actions clés pour gagner la confiance de nouveaux consommateurs. Ces actions concentrent 40 % des coûts annuels des sites marchands. Aujourd’hui la plupart des sites de vente en ligne possèdent une rubrique concernant la sécurité et le respect de la vie privée des internautes, clients ou prospects. Par exemple, le site de Hewlett Packard que les informations personnelles recueillies au cours de la navigation (avec le consentement de l’internaute) permettent à l’entreprise de mieux connaître les besoins et intérêts de l’acheteur potentiel afin de lui fournir un meilleur service. De la même façon, nous trouvons un article concernant la protection des données personnelles sur le site de Dell. Cet article explique que les informations personnelles du client peuvent être partagées avec d’autres entités de Dell, des « agents ou des sous-traitants agissant pour le compte de Dell. Dell peut transférer ces données personnelles à ses filiales, lesquelles peuvent être situées en dehors de l’Espace Economique européen tel que Dell Inc aux Etats-Unis, dans ce cas Dell assurera une protection adéquate pour sauvegarder vos données personnelles.»

Les dispositifs commerciaux et marketing spécifiques d’Internet

La technologie d’Internet a permis l’arrivée de la gestion de la relation client, en effet, grâce à Internet – nous l’avons vu précédemment – l’information et la communication se sont considérablement simplifiées et développées. La gestion de la relation client a donc profité de cette technologie pour mettre en place des dispositifs spécifiques dans le domaine de la relation avec les internautes. En 2005, neuf sites Internet sur dix procurent une adresse e-mail ou un numéro de hotline pour permettre l’accompagnement des clients au-delà de l’acte d’achat. Ceci reste relativement passif, mais notons que 88% des sites de e-commerce se sont mis à l’e-mailing en envoyant des messages publicitaires à leurs clients. D’autre part, 90% des e-commerçants proposent des opérations tarifaires ponctuelles, c’est-à-dire qu’ils fournissent des offres à des prix plus intéressants pour leurs clients. Les opérations de ce type les plus fréquentes sont des soldes ou des promotions (elles représentent 80% des opérations tarifaires), suivies des offres de livraison gratuite (51%). Nous remarquons également que si 84 % des sites proposent des guides et des conseils en ligne, et 68 % disposent d’un moteur de recherche, certaines fonctionnalités propres à Internet tels que les forums et les salons de discussion (chats) ne sont encore que très faiblement utilisées. En effet, 6 % des sites web proposent un forum, et 3 % un chat. Le développement du commerce Internet s’effectue aujourd’hui grâce à la progression de l’équipement des ménages en ordinateurs et en abonnements haut débit. Cette progression passe également par ce changement d’optique de l’entreprise : celle-ci se tourne plus vers le client et communique, et interagit même, encore plus avec lui, ce qui permet de mieux connaître les besoins du client, de mieux les satisfaire et de là d’augmenter la fréquence et/ou le volume d’achat.
Dans le domaine du marketing, il existe ce que l’on appelle le permission marketing. Celui-ci consiste à ne communiquer qu’avec les clients consentants, qu’ils l’aient implicitement ou explicitement autorisé. Le taux de retour des campagnes marketing de ce type est beaucoup plus élevé que celui des campagnes dites forcées, puisque le client consent à recevoir l’offre. Mais le permission marketing comprend plusieurs nuances. Ainsi, on parle de procédés opt-in et opt-out, qui précèdent une autre nuance, celle de l’implicite et de l’explicite. Prenons un exemple très simple pour expliquer cela. Sur un site Internet, nous trouvons quelques fois une case « Me proposer des offres par email ». Dans le cas de l’opt-in, cette case existe en effet, et le client peut choisir de la cocher ou non pour indiquer s’il est intéressé. S’il s’agit d’opt-out, la case n’existe pas et le client reçoit directement un e-mail d’offre ou de publicité avec l’option de réponse « ne plus m’envoyer de propositions ». La nuance entre implicite et explicite se retrouve dans un cas d’opt-in : si la case que nous avons mentionnée est déjà cochée, la réponse est implicite, mais si c’est l’internaute qui doit la cocher, sa réponse est considérée comme explicite. Notons que dans les cas où le client accepte explicitement de recevoir des offres ciblées les campagnes ont un taux de retour largement supérieur aux autres.

Les PME et la gestion de la relation client

Nous pourrions nous demander si la gestion de la relation client est uniquement réservée aux grandes entreprises, ou si les PME (petites et moyennes entreprises) peuvent également l’adopter. Il y a quelques années quelques PME étaient équipées de progiciels de GRC (23%), aujourd’hui toutes indiquent y réfléchir ou être en train de déployer une solution de ce type.
D’après Serge Jovanovic, quelle que soit la taille de l´entreprise, le client devrait être au centre de toutes les préoccupations. Elle vise à définir précisément la place à accorder au client dans l´entreprise en se posant en amont les bonnes questions. Par exemple : souhaite-t-on fidéliser le client ou en tirer profit à court terme ? La réponse dépend bien entendu aussi du secteur d´activité. Ainsi, d’après lui, la gestion de la relation client n’est pas seulement réservée aux grandes entreprises. Les PME peuvent elles aussi mettre en œuvre pratiques et outils pour mieux se recentrer sur leurs clients, et cela peut même se faire à moindres frais. En effet, la GRC ne réside pas uniquement dans les logiciels ou progiciels, à une échelle de PME, il est tout à fait possible d’utiliser les outils de bureautique classique tels que Excel ou Access pour mettre en place des bases de données complètes. Ces deux outils permettent même d’exploiter les bases de données, en effet il est relativement facile de procéder à des requêtes pour segmenter les clients ou prospects. Il est également possible de lier les adresses e-mail de la base à son service de messagerie et ainsi d’envoyer directement à la liste sélectionnée. De plus, Access permet de créer des programmes gérant automatiquement des envois d’e-mails par exemple. D’autre part, si une entreprise n’a pas les moyens d’utiliser la technologie de la GRC, elle peut au moins en appliquer les principes. Par exemple, la plupart des entreprises communiquent et traitent avec leurs clients de différentes façons, notamment par e-mail, par téléphone et par lettre. Il est tout à fait possible pour une PME d’appliquer les principes de la gestion de la relation client en consignant ses rapports avec le client (l’entreprise prend note des dates d’échanges avec le client, de ce qui a été dit et par qui) dans un gestionnaire de tableaux (comme Excel), en surveillant le degré de solvabilité de ses clients sans oublier de consigner cela dans des rapports et enfin, en confiant à une seule personne le soin de s’occuper des contacts avec les clients, ou si l’entreprise a beaucoup de clients, elle peut confier des groupes de clients à différentes personnes. Notons que certaines grandes entreprises proposent des solutions de gestion de la relation client plus accessibles financièrement aux PME. Ainsi, les filiales françaises de Microsoft et Hewlett Packard ont construit une alliance pour lancer une offre de GRC composée d’un serveur et de solutions logicielles dont le prix (près de 40% moins cher que l’achat séparé de divers outils de GRC) devait satisfaire les contraintes budgétaires des PME. Microsoft et Hewlett Packard ciblaient cent mille entreprises françaises de vingt à deux mille employés.

Quelques exemples d’action GRC

Nous l’avons mentionné précédemment, un des exemples les plus éloquents de gestion de la relation client réussie est celui de l’entreprise Dell. Celle-ci met en exergue l’importance des relations directes qu’elle entretient tant avec ses clients qu’avec ses fournisseurs. En effet, le principe de Dell est de permettre à l’acheteur potentiel de choisir les éléments que va comporter le produit avant sa production, du moins avant son assemblage, permettant ainsi de le customiser selon les besoins et désirs du client. L’équipementier américain croit beaucoup en la fidélisation de ses clients et procède régulièrement à des actions marketing dans ce but. Ainsi lançait-il une « web TV» sur son site pour soutenir sa politique de GRC. Cette « web TV » propose une émission hebdomadaire destinée avant tout aux grands comptes. Au delà de cette initiative, des outils de chat et un Call back sont également proposés aux internautes afin qu’ils puissent poser des questions, participer au débat, ou bien expliquer leurs problèmes. Autant d’outils mis en place par Dell pour maintenir une relation forte et personnalisée avec ses clients, mieux connaître leurs préoccupations et pouvoir leur fournir une réponse adaptée par e-mail ou par téléphone. Dell a décidé de mettre en place un blog, pour améliorer la communication avec ses clients. Une création destinée à renouveler l’image de Dell, entachée par les critiques de clients mécontents sur leurs blogs et sur des forums de discussion. Echanges que l’on retrouve aujourd’hui sur les réseaux sociaux.
Parlons maintenant de Hewlett Packard, quatrième entreprise informatique mondiale, et quatrième française, elle fait partie leaders mondiaux dans les domaines de l’informatique, des solutions Internet et Intranet, du service et des communications. Cette entreprise proposait des solutions de gestion de la relation client, notamment aux petites et moyennes entreprises. Mais Hewlett Packard ne se contente pas de vendre ce type de solution, l’entreprise met également en pratique les politiques de cette démarche. Hewlett Packard garantit une clause de confidentialité sur les informations personnelles que le client peut avoir à fournir. Ainsi, lors de la visite du site Internet et de l’achat d’un produit, le client est amené à communiquer des informations le concernant. Il a le choix de permettre ou non à Hewlett Packard de les partager. L’entreprise enregistre ces informations et les analyse de manière à proposer une offre toujours plus personnalisée, tant à ses clients « grand public » qu’aux entreprises. De plus, à la suite d’un achat, Hewlett Packard propose au client d’inscrire son produit sur le site Internet de la compagnie. Ceci permet de faciliter les relations entre le client et le service après vente en cas de problème, mais également de donner à l’entreprise des informations sur le type de produits qui auront été achetés par une même personne ou entité. Pour mieux connaître les habitudes des consommateurs, notamment en matière d’impression, certaines marques comme Hewlett Packard ou Lexmark, ajoutent une application qui s’installe automatiquement  lors de la connexion d’une imprimante nouvellement achetée. Ce programme propose un lien vers une page Internet où l’acheteur peut inscrire le produit, mais il peut également transmettre des informations sur l’utilisateur de l’imprimante, telles que les fréquences d’impression en couleur, en noir et blanc, en mode photo etc. Précisons tout de même que Hewlett Packard demande le consentement explicite du client avant d’enregistrer les informations (opt-inexplicite) tandis que certaines entreprises proposent une case précochée acceptant l’enregistrement des données (opt-in implicite).
La gestion de la relation client est donc devenue indispensable pour toute entreprise qui souhaite avoir une rentabilité optimale. Les efforts marketing ne se concentrent plus seulement sur le produit, mais aussi (et même surtout) sur le client. La gestion de la relation client est donc tout à fait compatible avec le commerce électronique, elle est même incontournable. De plus, elle ne peut se contenter d’être une stratégie marketing, nous avons montré qu’elle devait en effet être une démarche de l’entreprise comprenant l’intégralité de celle-ci. Mais nous pourrions encore nous demander si les entreprises réussiront a effectuer tous les changements que nécessite la démarche CRM, en particulier les changements de mentalités indispensables concernant le partage de l’information au sein même de l’entreprise et l’émergence des réseaux sociaux qui positionne la marque différemment auprès de ses clients.

Méthode SBAM et BAM : La politesse au service de la relation client au quotidien.

SBAM

La méthode SBAM est une méthode marketing couramment utlisée pour donner envie aux clients de revenir dans une enseigne de vente d'électroménager, ou une grande surface par exemple.



SBAM est le diminutif des 5 premières lettres de :

S pour Sourire
B pour Bonjour
A pour Au revoir
M pour Merci

On parle ici de "La politesse" qui demeure justement d'un ensemble de règles acquises par l'éducation. 

La politesse est définie par un code. Elle demeure un ensemble de règles acquises par l'éducation. Elle comporte une double finalité : faciliter les rapports sociaux en permettant à ceux qui en usent d'avoir des échanges respectueux et équilibrés ; faire la démonstration de son éducation et de son savoir-vivre. Au cours des siècles, certaines règles de politesse se sont figées alors que d'autres évoluaient. De tous temps, des auteurs ont formalisé et rassemblé ces règles dans des traités dits « de civilité » (autrefois) ou « de savoir-vivre ».

La politesse se traduit tous les jours par l'utilisation de certains termes comme bonjour, au revoir, bienvenue, au plaisir, s'il vous plaît, ou merci, et par des attitudes spécifiques : le sourire, une poignée de main, l'adaptation de sa tenue en fonction des circonstances, de l'évènement…

En communication et marketing la méthode SBAM est l'un des outils "booster" de relation client, en vente directe ou par téléphone "le sourire passe aussi par l'intonation de la voix. 

Pour certaines professions par exemple le sourire lui est plus discret voir quasi inexistant "pompes funèbres, Police, ...", mais l'attitude, le comportement, les gestes traduisent un respect, une politesse à l'égard de son ou ses interlocuteurs.

BAM

SBAM est le diminutif des 4 premières lettres de :

B pour Bonjour
A pour Au revoir
M pour Merci

Le BAM c'est le fait de dire : bonjour, aurevoir, merci... être poli. Il s'agit d'exprimer sa politesse, certes bien souvent dénué d'intérêt ou de considération affective, le BAM reste pour autant une forme de language universel, mondial, tout le monde l'utilise au quotidien et bien entendu par "politesse", comme par exemple chez le médecin, à un collègue, à un inconnu qui vous donne l'heure aussi.

Le SBAM reste en toute circonstance le meilleur moyen de communiquer une image positive, respectueuse de vous ou de l'enseigne que vous représentez dans le cadre de votre fonction par exemple, le BAM l'est tout autant mais vous alors le droit d'être plus réservé, plus timide, moins expressif, finalement vous n'avez rien à vendre.

Conclusion :
  • LE SBAM est une politesse commerciale
  • LE BAM la traduction au quotidien de la politesse

Merci de votre intérêt pour cet article.
Au revoir et à bientôt ;-)

Eddy P/o LADREC

Recrutez un "Community manager" pour suivre la gestion de la relation client

Le métier de Community Manager

La nécessité de communiquer sur son entreprise, de rédiger du contenu sur les médias sociaux, de faire de la veille concurrentielle a donné naissance il y a à peine cinq ans environ au métier de Community Manager (CM).

L'internaute utilise de nouveaux moyens de consommation dans son acte d'achat : les forums et les sites d'avis lui servent à récupérer les commentaires de la communauté sur un produit, une marque, une enseigne : ce sont ces commentaires et ces avis qui aujourd'hui, font office de gage de qualité. 

La communauté est devenue une référence, elle est consultée, lue, appréciée. Le rôle du Community Manager grandit avec le recours à ces communautés : ce métier est devenu de nos jours un incontournable en matière de communication d'entreprise. Et si les États-Unis l'ont déjà compris depuis longtemps, la tendance en France est depuis maintenant quelques années à la hausse. 

Les entreprises recrutent un community manager pour trois raisons principales
  1. accroître la notoriété de l’entreprise, acquérir de nouveaux clients et fidéliser les leurs. 
  2. Suivent la gestion de la relation client (CRM), le recrutement et le travail autour de la marque employeur.
Si le terme « Community Manager » (qui signifie une fois francisé « animateur de communauté web») est employé dans 45 % des cas, d’autres appellations : chargé de communication web, social media manager, gestionnaire de communautés Internet, animateur réseaux sociaux, manager de communautés… sont utilisées.

Les missions du community manager

Le community manager a pour mission de créer et d’animer des communautés dans le but de développer les relations avec ses publics – collaborateurs, utilisateurs, clients…

Dans un premier temps, le community manager élabore la stratégie de présence de son entreprise sur les médias sociaux afin de répondre aux objectifs déterminés en concertation avec les différentes directions concernées (innovation, marketing, communication..).

Les objectifs peuvent être variables : développer la notoriété et l’image de marque de l’entreprise, soigner son e-reputation, mettre en place une plateforme participative en interne pour favoriser l’innovation, déployer des dispositifs de knowledge management, ouvrir la plateforme à la communauté externe (consommateurs, usagers, grand public) afin de permettre la co-création de services, produits ou contenus.

Concrètement, il lui faudra dialoguer avec les internautes sur les différentes plateformes ou médias sociaux de son entreprise mais aussi sur les sites extérieurs : blogs, forums, réseaux sociaux. Il sera force de proposition sur les contenus impactants en fonction des objectifs à atteindre et connaîtra les mécanismes de diffusion les plus adéquats.

Le community manager est aussi en charge de la veille technologique (nouveaux outils ou médias sociaux – Facebook, Dailymotion, Twitter ,YouTube, Flickr ....) mais aussi sectorielle (étude du marché). De ce fait, il est aussi l’élément clé pour observer les remontées négatives et leur amplification au point de devenir d’éventuelle crise. Il aura donc en charge de prévenir les situations de crise et, en dernier recours, mettre en place des scénarios de gestion de crise.

1- Développer la notoriété de la marque (de l’entreprise, de l’institution, de l’association) sur le web

Pour atteindre cet objectif, le community manager est amené à passer par un certain nombre d’activités :
  • Effectuer une veille permanente des communautés en lien avec la marque, l’entreprise, l’institution,… : recenser les communautés sur le Web pouvant influer sur le positionnement de la marque (bloggeurs, forums de discussion...).
  • Participer à la création des valeurs de la communauté : culture, codes sociaux et langagiers...
  • Définir les objectifs de la communauté en accord avec le comité de validation : test de produit, information du client (ou de l'utilisateur), promotion de la marque...
  • Définir les indicateurs permettant de suivre la vie de la communauté (nombre de posts, qualité des réponses...).
  • Planifier et suivre les actions de recrutement de membres en ligne (partenariats, parrainage, campagne d'e-mailing...) en lien avec le marketing.
2- Animer la communauté et renforcer sa cohésion 

L’animation de la communauté par le community manager consiste à :
  • Faire des membres déjà existants un relai d'information au sein de la communauté.
  • Lancer des sujets permettant de susciter le débat ou le partage d'expériences, de pratiques entre les internautes / consommateurs.
  • Veiller à la qualité des réponses, y compris des critiques apportées à la marque ou au produit afin d'être en mesure de les exploiter et de relancer la discussion.
  • Faire respecter les règles éthiques de la communauté (net-étiquette) via une action de modération sur le contenu produit par l'internaute : exclusion des propos, photos, ou vidéos à caractères raciste, pornographique, insultant...
  • Gérer l'historique et l'archivage des données contenues sur le site (sujets abordés, informations et documents transmis par l'entreprise ou les internautes...).
  • Rechercher de nouveaux médias sociaux (Dailymotion, Facebook...) permettant d'étendre l'influence de la communauté.
  • Assurer la fidélisation des internautes via des évènements on-line (newsletter, jeux concours...).
  • Mettre en œuvre des opérations événementielles pour réunir physiquement la communauté et ses leaders (bloggeurs influents, membres « VIP »,...).
3- Accompagner le développement technique et fonctionnel de la plateforme

Dans certains cas, le community manager est amené à gérer une plateforme spécifique par laquelle passent les échanges d’une même communauté. Pour ce faire, il doit :
  • Veiller aux conditions d'utilisation du site notamment au regard des contenus interdits.
  • Signaler les bugs des fonctionnalités du site et veiller à la disponibilité de la plateforme.
  • Coordonner avec les équipes techniques les améliorations à apporter à la plateforme du site Internet.
  • Analyser le buzz marketing* et suivre l'image de la marque sur les différents supports on-line (analyse d'images, de contenu...).
  • Suivre l'audience des différents supports de la communauté en lien avec le traffic manager**.
  • Effectuer un reporting des actions de communication engagées sur ce mode de relation au consommateur.
*Le buzz (anglicisme de « bourdonnement » d'insecte) est un technique marketing consistant, comme le terme l’indique, à faire du bruit autour d’un événement, un nouveau produit ou d'une offre.

** Le responsable du trafic est en charge de la gestion et de l'organisation des espaces et des campagnes publicitaires sur Internet.

4- Etablir le reporting et analyser

Une part importante de la mission du community manager consiste en l’évaluation de la communauté :
  • Suivre et analyser les indicateurs de satisfaction et d'insatisfaction des individus et de l'ensemble la communauté.
  • Suivre les statistiques de fréquentation.
  • Proposer des axes d'amélioration.
5- Rester en veille

La veille reste une part très importante du travail du community manager qui se doit pour être efficace de :
  • Surveiller les nouveaux usages (techniques, sociaux, marketing) sur les sites et les plateformes déjà utilisées.
  • Faire de la veille concurrentielle sur la gestion de communauté des organisations concurrentes.
  • Suivre les mises à jour des règles d'utilisation des réseaux sociaux et s'assurer que l'organisation est bien en conformité avec celles-ci (valable notamment pour Facebook qui modifie très régulièrement les conditions d'utilisation des pages fans).
  • Identifier les sites et plateformes émergeants.
  • Les compétences et qualités pour exercer ce métier
Le community manager doit posséder les compétences techniques suivantes :
  • Connaître précisément le sujet qui anime la communauté : l’environnement socioculturel des membres (langage, codes « sociaux », jargon...), les acteurs clefs (personnalités influentes, bloggeurs reconnus...), les plateformes de discussion...
  • Maîtriser les nouveaux médias de communication : médias communautaires (Dailymotion, Youtube...), réseaux sociaux professionnels ou non (Viadeo, Facebook, Twitter...), blogs, forums...
  • Maîtriser les outils de veille et de mesure de l'e-réputation : (métamoteurs sociaux, moteurs de blogs, moteurs d’actualités, suivi et recherche de commentaires, moteurs de forums et microblogging, agrégateurs,…).
  • Maîtriser les techniques de veille et de recherche permettant de fournir de l'information, de susciter le débat et d'analyser les retours (techniques d'enquêtes qualitatives, sémiotiques...) et des outils associés (Google Alertes / Reader, Twitter, etc.).
  • Avoir une bonne pratique des outils de mesure d'audience et/ou de statistiques permettant de suivre la notoriété d'une marque sur les différents supports de discussion (Xiti, Adwords, Google Analytics,...).
  • Maîtriser l’anglais est fréquemment demandé.
Les qualités indispensables à la bonne pratique de ce métier sont :
  • Curiosité et goût pour l'investigation car le community manager a un double rôle : trouver des sujets innovants pour dynamiser la communauté et faire participer les membres.
  • Diplomatie et écoute car il joue un rôle à la fois d'animateur et de modérateur au sein de la communauté.
  • Goût du contact car le community manager est en permanence sollicité par les internautes pour expliquer la pertinence du community management, la marque (ou le produit) ou répondre aux questions des internautes.
  • Capacité d'adaptation et bonne expression orale car le community manager est en contact avec des interlocuteurs variés au sein de l'entreprise : direction technique pour participer aux évolutions techniques de la plateforme, direction marketing pour analyser le buzz de la marque sur le Web...
  • Capacité rédactionnelle et sens de communication car la partie rédactionnelle occupe une place importante dans son activité quotidienne.
  • Force de proposition pour faire évoluer le contenu, les objectifs (mesure d'audience...) et la plateforme technique en elle-même (ergonomie, fonctionnalités...).
  • Capacité d'analyse et de synthèse car le community manager doit pouvoir effectuer des reporting auprès de ses différents interlocuteurs au sein de l'entreprise.
Comment devenir community manager ?

Si des formations spécifiques en community management existent depuis quelques années, ce sont surtout les profils issus d’études supérieures en marketing, communication ou issus d’écoles de journalisme qui sont recherchés. Ainsi que les candidats ayant déjà une expérience en agence de communication digitale ou chez l’annonceur.

Salaire et recrutement

Le salaire d’un community manager oscille entre 26 000 et 40 000 euros annuels. Le salaire moyen est d’environ 35 000 euros par an. En 2012, les secteurs qui payaient le mieux étaient le commerce, les services et les biens de consommation, d’après le baromètre des salaires Expectra.